Andras vit dans un petit village au milieu de la Transylvanie où il est né en 1940 à l’époque hongroise. Devenu Roumain après les accords de Yalta, Andras ne se sent ni Hongrois, ni Roumain, mais Transylvanien. Médecin de campagne, Andras aurait bien mérité de prendre sa retraite mais en l’absence de remplaçant, il continue d’exercer et ne s’en plaint pas. En plus de réparer les corps, il s’occupe aussi de « soigner les âmes » et de régler quelques uns des problèmes quotidiens des habitants. Pour une urgence à domicile, il emprunte sa voiture, une « Moscvits » mais, lorsqu’il y a trop de boue et de neige, il attelle les chevaux et conduit sa calèche. Andras est veuf, il a deux grands fils et, depuis peu, une jeune amoureuse de quarante ans sa cadette : Aniko. Malgré la fatigue et le travail, Andras veut vivre longtemps encore avant de venir en fantôme murmurer le nom de son successeur à l'oreille d'Aniko.